NOTRE PATRIMOINE

Villeneuve d'Aveyron sur les routes de l'Unesco

par Christophe EVRARD,
Animateur de l'Architecture et du Patrimoine du Pays d'Art et d'Histoire
Eglise de Villeneuve d'Aveyron

L'église St-Pierre et St-Paul de Villeneuve-d'Aveyron, dont la partie la plus ancienne fut construite pendant la seconde moitié du XIe s. grâce à une donation seigneuriale (Odile de Morlhon en formula le souhait en 1053 au lendemain d’un pèlerinage qu’il effectua avec son épouse en Terre sainte), conserve un exceptionnel cycle peint consacré au culte de saint Jacques. Ces peintures murales, qu’occultait un enduit de chaux, ont été découvertes en 1965 puis restaurées. Remarquables en raison de la qualité de leur iconographie et de leur ancienneté, elles témoignent assurément de l'attachement qu'avait la communauté monastique de favoriser l'accueil des pèlerins. Des articles, une publication scientifique et des visites guidées ont permis de faire découvrir cette oeuvre au public. La commune, soucieuse de mettre en valeur les peintures murales, en a fait réaliser l’inventaire photographique. Elle souhaite dorénavant les faire classer au Patrimoine Mondial par l'Unesco.

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Itinéraire floristiques au fil du chemin

par Gérard BRIANE,
maître de conférence, département de géographie
Université de Toulouse 2
Ophrys apiféra

La randonnée du pèlerin de St Jacques est très riche du point de vue de la flore que nous pourrons observer au fil des saisons compte tenu de la diversité des paysages que nous traversons : bassin houiller, ségalas, causses des ères secondaires (Villeneuve) et tertiaires (Cordes). Cette forte biodiversité est due aux différences de substrats liées à la riche géologie des alentours de la faille de Villefranche-de-Rouergue.

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Sur le chemin de Saint-Jacques :
La cazelle de Laumel, sauvée par l'association "Los Paredaïres"

par Jean-Claude CHAZAL,
président de l'association "Los Paredaïres"
Caselle

L’association villeneuvoise « Los Paredaïres » a vu le jour en 2010 ; elle est née de la volonté de quelques passionnés de « pierre sèche » qui se désolaient de voir disparaître, année après année, le petit patrimoine vernaculaire et, avec lui , un savoir faire ancestral, qui ,faute d’être transmis, s’effaçait , petit à petit, de la mémoire collective.

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Des oiseaux au long du chemin

par Jean-Louis CANCE,
administrateur, ancien président
de la Ligue de Protection des Oiseaux de l'Aveyron
Caselle

Le pèlerin se lève en général très tôt pour son périple quotidien. Cela convient fort bien pour observer la faune sur le chemin. C’est aux premières heures de la journée, en effet, que la nature offre les plus belles découvertes. Dès la pointe du jour, le chant des oiseaux retentit comme un signal. C’est le chorus du matin, semblant dire à tous ceux qui veulent bien l’entendre : je suis là bien vivant après les heures sombres et dangereuses de la nuit !

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Les racines occitanes du Chemin

par Christian-Pierre BEDEL,
Directeur de l'Institut Occitan de l'Aveyron
racine

De Concas a Còrdoas, les contreforts du Massif central alternent puègs et ribièiras, terrains cristallins, houiller, Causses, terreforts, graves, roches volcaniques (serpentine du Puèg de Vòl, Najagués…). On exploitait le charbon, l’alun et les sulfates autour des villages-rues de Firmin et de Cransac (musée et thermes du Puèg que ars), à Aubinh (musée de la mine) et les minerais étaient traités dans le Bassin (vestiges industriels). A Peirussa et à Vilafranca, on exploitait des mines de plomb argentifère (atelier monétaire). Autour de Vilafranca, à Najac et à Laguépia, on extrayait le cuivre (roseta), traité dans les martinets (Lesèrt) et transformé par des pairolièrs puis exporté par des marchands qui firent édifier des hôtels particuliers et le château Renaissance de Gravas.

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Najac Conques